crise des mutineries (1917)
Ensemble des actes collectifs d'indiscipline qui affectèrent, principalement en mai et en juin 1917, une partie de l'armée française et restèrent pratiquement limités à une zone s'étendant de Soissons à Auberive sur la Suippe.
Les 600 cas connus touchèrent 68 divisions, mais, sauf exceptions, ils ne furent le fait que d'un nombre limité de combattants, ne durèrent que quelques heures, rarement un jour ou deux, et ne s'enracinèrent pas. Ils ne se produisirent qu'à l'arrière du front, les combattants refusant de faire la guerre suivant des méthodes tactiques qui n'aboutissaient pas à des résultats en rapport avec les sacrifices consentis. C'est par l'arrêt des offensives inutiles que le général Pétain mit fin à la crise.
La répression pour les cas jugés les plus graves consista en 3 427 condamnations, dont 554 condamnations à mort (il y eut 49 exécutions effectives), 1 381 peines graves et 1 492 peines légères. Les conseils de guerre accordèrent les circonstances atténuantes dans 50 % des cas et le sursis dans un cas sur huit.
Pour en savoir plus, voir l'article Première Guerre mondiale.