commerce des antiquités
Le commerce des objets anciens existe depuis l'Antiquité ; à Rome, déjà avant l'époque d'Auguste, les œuvres grecques étaient très recherchées et atteignaient des prix élevés.
Au Moyen Âge, des nobles et des ecclésiastiques collectionnèrent des œuvres d'art, et on possède encore un inventaire des objets réunis par le duc Jean de Berry (1340-1416). Dès le xve s., certaines grandes familles italiennes (les Médicis, les Farnèse, les Gonzague, etc.) et plusieurs papes constituèrent des collections d'antiques ; ils furent imités par de nombreux souverains ou nobles européens, dont les collections (principalement des tableaux) ont formé le fonds de certains musées aujourd'hui ouverts au public. Dès le xvie s. apparut un véritable marché des objets d'art ; Anvers et Amsterdam, puis, au xviiie s., Paris et Londres en furent les centres. Au xixe s., sous l'influence de certains facteurs (goût pour l'objet ancien ou pour l'objet industriel démodé face à une production uniforme ; intérêt montré par le romantisme pour les œuvres médiévales ; curiosité pour les arts primitifs ou populaires), on assista à un accroissement de la demande d'objets et à l'accession de nouvelles classes, moins aisées, à ce marché. Ce phénomène s'est accentué au xxe s. : brocantes, marchés aux puces, magasins d'antiquités et ventes publiques connaissent un succès croissant.