cash flow
Le cash flow (mot anglais) est la capacité d'une entreprise à produire de la richesse, évaluée d'après l'ensemble de ses amortissements, de ses provisions et de ses bénéfices.
Lié à la notion de surplus monétaire, le cash flow d'une entreprise est égal à la totalité des encaissements pour une période donnée (inflow) diminuée de la somme des décaissements (outflow) pour les opérations d'exploitation, d'investissement ou d'opérations financières. Selon la suggestion du ministère des Finances, le cash flow correspond à la marge brute d'autofinancement. Complément du résultat pour l'exercice d'une entreprise, il permet d'apprécier l'évolution de la trésorerie interne (dépenses et recettes). Il décrit et apprécie la capacité d'autofinancement à partir des données comptables fournies essentiellement par le résultat. La marge brute d'autofinancement – à ne pas confondre avec l'autofinancement, qui appartient au domaine des transactions charges-produits – a été mise en lumière dans les années 1970, au cours desquelles la notion de trésorerie prenait de l'importance (en particulier dans les opérations de fusion et d'achat de sociétés).
En France, on distingue généralement le cash flow brut (pre-tax flow) – qui est la somme des impôts sur bénéfices industriels et commerciaux, des bénéfices distribués (dividendes) et non distribués (réserves, report à nouveau), des dotations aux provisions et des dotations aux amortissements – et le cash flow net, qui est égal au cash flow brut, diminué des impôts industriels et commerciaux (c'est encore le bénéfice net comptable augmenté des amortissements et de certaines provisions).
Le cash flow permet d'évaluer la capacité d'une entreprise à sécréter de l'argent et donc d'apprécier sa capacité d'autofinancement. Le choix entre les différents investissements peut se faire par la méthode du cash flow actualisé (ou discounted cash flow), défini comme la différence entre les flux d'entrée et les sorties de fonds. On détermine ainsi les recettes et les dépenses attendues des différents choix d'investissements (CI) projetés par la firme et, par là, les cash flows probables sur leur durée de vie en appliquant un taux d'actualisation. Cette méthode permet de choisir les investissements dont les cash flows sont les plus profitables.