cadran solaire
Surface portant des divisions correspondant aux heures du jour et sur lesquelles le Soleil vient projeter successivement l'ombre d'un style.
Les premiers cadrans solaires, appelés gnomons, comportaient une simple tige verticale dont l'ombre se projette sur une surface horizontale, convenablement graduée. C'est en Égypte que l'on a retrouvé le plus ancien cadran solaire connu, datant de 1500 avant J.-C. environ. Le gnomon présente l'inconvénient de ne pas tenir compte de la variation de hauteur du Soleil suivant les saisons ; l'erreur peut atteindre 40 minutes à certaines dates. Les Babyloniens inventèrent le polos, dans lequel l'ombre du style se projette non pas sur un plan, mais sur une demi-sphère creuse. Cet instrument fut utilisé et perfectionné ultérieurement par les Grecs qui le désignaient sous le nom de scaphé. Cependant, le cadran solaire n'a vraiment gagné en précision qu'avec l'invention du cadran muni d'un style parallèle à l'axe des pôles terrestres (cadran à style polaire). Ce type de cadran s'est répandu à partir du xive siècle.
On distingue les cadrans d'angle horaire, les plus répandus, qui mesurent directement l'heure en fonction de la trajectoire du Soleil dans le ciel ; les cadrans d'azimut et les cadrans de hauteur, portatifs, qui utilisent la variation de hauteur du Soleil au cours de la journée.
Les cadrans solaires indiquent le temps solaire vrai. En raison de l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre et des lois de Kepler, ce temps n'est pas uniforme. Il doit subir une correction journalière, appelée équation du temps, ce qui permet d'obtenir le temps solaire moyen. En corrigeant ce dernier de la longitude du lieu et de l'avance sur le Temps universel, on obtient le temps légal, indiqué par les montres.