antichar

Roquette antichar
Roquette antichar

Se dit de ce qui s'oppose à l'action des chars et autres engins blindés en les détruisant (armes antichars) ou en gênant leur progression (obstacles antichars).

Les obstacles antichars peuvent être naturels (coupure, marécage, bois touffu) ou artificiels (fossé, champ de rails, etc.). Les mines explosives, commandées à distance et difficiles à détecter, constituent, sous forme de champ de mines, l'un des meilleurs obstacles en campagne. Les armes antichars ont été considérablement accrues et diversifiées depuis les premières armes spécialisées allemandes de 1918 (Minenwerfer de 75 mm : obusier de tranchée adapté au tir direct). Les canons tractés à roues ont été progressivement remplacés, à partir de 1943, par des canons montés sur châssis de char (automoteur) ou par des chars spécialisés puissamment armés et fortement blindés (« tank destroyer » américain ; chasseurs de chars allemands ; SU-85, SU-122/152, SU-100 soviétiques). En même temps apparaissent des canons à frein de bouche et des canons sans recul ainsi que les LRAC (lance-roquettes antichars), armes légères et rustiques, de portée réduite.

Après la Seconde Guerre mondiale, les chasseurs de chars sont devenus peu nombreux, sauf en R.F.A. et en U.R.S.S. (ASU-85 aérotransportable), les missions étant plutôt confiées aujourd'hui aux chars de bataille et à l'infanterie mécanisée dotée d'armes antichars. Les canons sans recul d'infanterie disparaissent eux aussi progressivement. Par contre, les canons légers (de 20, 30, 57 mm), montés sur engins blindés ou sur avions, gardent toute leur importance. Les projectiles à charge creuse donnent une puissance de destruction très supérieure à celle des obus perforants, aux canons et aux LRAC modernes, rendus cependant plus performants et plus précis en distance que leurs ancêtres de 1943-1945 (bazooka américain, piat britannique, Panzerfaust et Panzerschreck allemands).