affaire Calas (1762-1765)
Erreur judiciaire due à l'intolérance religieuse et dont la victime fut Jean Calas (Lacabarède, Tarn, 1698-Toulouse 1762), négociant à Toulouse, de religion protestante.
En 1761, Jean Calas, marchand d'indiennes à Toulouse, découvre son fils aîné Marc-Antoine, âgé de 29 ans, pendu dans son magasin. Pour sauvegarder l'honneur de sa famille, il dissimule le suicide. La calomnie, attisée par le fanatisme religieux, accuse Calas d'avoir tué son fils pour l'empêcher de se convertir au catholicisme. L'affaire est portée devant le parlement de Toulouse : condamné au supplice de la roue, Calas est exécuté le 10 mars 1762.
Instruit de l'affaire, Voltaire intervient avec succès : il recueille à Ferney la veuve de Calas et deux de ses enfants, et lance une grande campagne pour sensibiliser l'opinion : il élabore son Traité sur la tolérance (1763), fait appel à Mme de Pompadour, à Choiseul et aux grands. Le 4 juin 1764, le Conseil du roi casse l'arrêt du parlement de Toulouse et réhabilite Calas (1765).