Taser International

Société américaine, fondée en 1993, spécialisée dans la fabrication d'appareils à commande électronique destinés à assurer la sécurité.

Cette société, dont le siège est à Scottsdale, dans l'Arizona, est surtout connue du grand public par un pistolet à impulsions électriques à effet paralysant, le Taser X26, couramment appelé « Taser ». Celui-ci est une arme de poing qui projette à une distance maximale de 6,4 mètres deux fléchettes acérées, conçues pour pénétrer à travers les vêtements jusqu'au contact de la peau. La personne touchée reçoit une décharge électrique à haute tension (50 000 volts) et sous faible ampérage (2 milliampères), par l'intermédiaire d'un câble conducteur relié aux deux projectiles : elle est ainsi paralysée durant quelques secondes et s'écroule par terre, consciente mais impuissante, ce qui permet de la maîtriser sans danger. Le pistolet peut également être utilisé à bout portant, par contact, en utilisant un arc électrique.

Utilisé par la police américaine depuis 2001, le Taser a été introduit en Europe en 2003. En France, il équipe depuis 2004 la police nationale, la gendarmerie et l'armée. Certaines communes autorisent leur police municipale à l'employer. Selon le fabricant, c'est une arme non létale, constituant une alternative aux armes à feu pour neutraliser un individu dangereux sans risquer de faire des victimes. Certains contestent cependant cette affirmation. Selon Amnesty International, le Taser aurait provoqué des décès aux États-Unis et au Canada, notamment de personnes malades ou au cœur fragile. Le Taser serait particulièrement dangereux pour les femmes enceintes et les personnes sous l'emprise de drogues ou de médicaments.Dans un rapport du 23 novembre 2007 sur le Portugal, le Comité de l'ONU contre la torture a condamné l'équipement des forces de police en pistolets Taser : il s'est déclaré inquiet de ce que l'usage de ces armes provoque une douleur aiguë constituant une forme de torture et, dans certains cas, puisse même causer la mort.

Les détracteurs du Taser craignent également que son emploi se banalise et qu'il soit utilisé dans des situations qui ne le justifieraient pas, par exemple comme moyen de neutralisation ou d'intimidation de personnes qui ne représentent pas un danger immédiat, mais refusent seulement d'obtempérer à une injonction des forces de l'ordre.