Lieux saints
Localités et sanctuaires liés au souvenir de Jésus en Palestine : grotte de Bethléem, Nazareth, mont Thabor, Cénacle, Calvaire, Saint-Sépulcre, grotte de l'Ascension, tombeau de la Vierge.
Les mêmes localités sont également des lieux saints juifs et musulmans. Les pèlerinages chrétiens s'y développent sous Constantin, qui fait bâtir l'église du Saint-Sépulcre, et se poursuivent sous les différents pouvoirs arabo-musulmans du viie au xie s. L'intolérance des Seldjoukides déclenche la première croisade (1095-1099), et Jérusalem devient jusqu'en 1187 la capitale du royaume latin de Jérusalem. Sous les Ayyubides et les Mamelouks, la garde des Lieux saints est confiée par les papes à la custodie de Terre sainte, dont sont chargés les franciscains. Au xvie s., les Ottomans imposent la priorité du patriarcat grec-orthodoxe (1534). Au xviie s., la garde des Lieux saints revient à nouveau aux Latins (capitulations accordées à la France en 1604 et 1673). De 1850 à 1853, l'« affaire des Lieux saints » oppose la France et la Russie, qui veulent pour leurs protégés la garde de la majorité des sanctuaires. Puis, après le mandat britannique sur la Palestine, établi en 1920-1922, l'O.N.U. propose en 1947 l'internationalisation des Lieux saints et établit un statut adopté par l'Assemblée générale (1950). Les Lieux saints sont en fait contrôlés par la Jordanie et Israël puis, après juillet 1967, par Israël seul.