James Bond

Héros des romans d'espionnage de Ian Fleming.

Agent secret, séducteur infatigable, il fut popularisé au cinéma par Terence Young, notamment dans James Bond 007 contre Docteur No (1962).

Et Ursula sortit des flots

Le mystérieux « M », chef des services secrets de Sa Gracieuse Majesté britannique, envoie à la Jamaïque un agent spécial, matricule 007 (Sean Connery), enquêter sur la disparition d'un de ses collègues. L'espion va affronter la puissance maléfique de Spectre, une organisation criminelle qui vise à la domination du monde, et le terrible Dr No. Il rencontrera la sublime Money (Ursula Andress), qui surgit de l'eau vêtue d'un bikini blanc et d'un couteau… Tous deux sortiront, vivants et amoureux, des plus folles aventures.

Ce film (James Bond 007 contre Docteur No ; titre original : Doctor No), le premier d'une longue série, a pour lui le charme de la nouveauté. Il rafraîchit en effet le genre des films d'espionnage à coup de gadgets invraisemblables, d'effets spéciaux et de filles (les James Bond's girls) plus belles les unes que les autres. Sean Connery a créé ici et repris ensuite avec panache et à plusieurs reprises, sans jamais lasser le public, un personnage extrêmement séduisant, bien que passablement « macho », élégant et plein d'humour. L'acteur a su néanmoins faire évoluer sa carrière avec intelligence et sortir de ce qui aurait pu devenir pour lui un carcan.

« Je m'appelle Bond. James Bond. »

James Bond est sans doute l'espion le plus célèbre du cinéma. Né de l'imagination de Ian Fleming, lui-même ancien officier du contre-espionnage, c'est un héros sans peur, doté d'une invincible virilité et d'un charme irrésistible. Fleming a écrit treize romans racontant les aventures de ce grand amateur de vodka Martini et de jolies femmes souvent dangereuses et perfides. Fondées sur un manichéisme primaire, les intrigues racontent inlassablement les actions héroïques de 007 pour sauver le monde et vaincre les forces du Mal. Un décor exotique associé à un habile cocktail de sexe et de violence compose une formule efficace. Harry Saltzman et Albert R. Broccoli le comprirent parfaitement, qui assurèrent la production des James Bond en les dotant de moyens techniques colossaux. Les gadgets légendaires (la fameuse Aston Martin truquée, les armes diverses et variées…) qui jalonnent les films contribuent également à leur succès, ainsi que les génériques, talentueuses mises en bouche.

Sean Connery fut James Bond dans Bons Baisers de Russie (From Russia With Love, 1963), Goldfinger (1964), Opération Tonnerre (Thunderball, 1965) et On ne vit que deux fois (You Only Live Twice, 1967).

La parodie dirigée par John Huston, Casino royale (1967), avec David Niven dans le rôle principal, fut savoureuse.

L'acteur australien George Lazenby ne fut guère convaincant dans Au service secret de Sa Majesté (On Her Majesty's Secret Service, 1969), et le rôle fut repris par Sean Connery dans Les diamants sont éternels (Diamonds Are Forever, 1971).

Roger Moore incarna plusieurs fois 007, dans Vivre et laisser mourir (Live and Let Die, 1973), l'Homme au pistolet d'or (The Man With the Golden Gun, 1974), L'espion qui m'aimait (The Spy Who Loved Me, 1977), Moonraker (1979), Rien que pour vos yeux (For Your Eyes Only, 1981), Octopussy (1983) et Dangereusement vôtre (A View to a Kill, 1985), à un moment où les films évoluaient peu à peu vers un style purement visuel.

Connery endossa encore une fois le costume de l'espion invincible dans un film intitulé ironiquement Jamais plus jamais (Never Say Never Again, 1983), qui ne faisait pas partie de la série britannique produite par Broccoli.

Timothy Dalton incarna à son tour James Bond, avec un style efficace, dans Tuer n'est pas jouer (The Living Dayslights, 1987) et Permis de tuer (License to Kill, 1989). Pierce Brosnan interpréta le rôle dans Golden Eye (1995), Demain ne meurt jamais (Tomorrow Never Dies, 1997), Le monde ne suffit pas (The World Is Not Enough, 1999) et Meurs un autre jour (Die Another Day, 2002). Enfin, on découvrit un nouveau 007 avec Daniel Craig dans Casino Royale (2006) et Quantum of Solace (2008).