Fortuna
Déesse romaine de la Fortune, assimilée à la Tyché grecque.
Fortuna fut l'une des plus importantes déesses des Romains, qui lui construisirent des temples en de nombreuses villes – vingt-six à Rome même, avec notamment son temple du Forum Boarium. Ses lieux de culte principaux étaient situés à Preneste, où était adorée Fortuna Primigenia et où elle rendait un oracle, l'un des plus réputés de l'Antiquité, ainsi qu'à Antium, au sud de Rome. On fait remonter son culte à Servius Tullius. Fortuna est une déesse des naissances, et on l'invoquait lors des différents âges de l'existence, sous les noms de Fortuna Virilis pour les hommes, Fortuna Muliebris pour les femmes. Elle était fêtée le 24 juin, lors du solstice d'été.
Puis, à l'époque classique, Fortuna s'identifia de plus en plus avec la Tyché des Grecs. Auguste, pour sa part, introduisit à son retour d'Orient, en 19 avant J.-C., un culte de Fortuna Redux (« Fortune du retour »). Chez les Stoïciens, la Fortune représentait la grande force qui mène le monde.
Les représentations artistiques de Fortuna
Fortuna ou la Fortune est généralement représentée sous les traits d'une femme aux vêtements flottants, ou nue, parfois ailée, le pied posé sur un globe ou sur une roue, les yeux souvent bandés, tenant en main un gouvernail ou une corne d'abondance, symbole des richesses qu'elle distribue. De nombreuses statues ou médailles antiques représentent la Fortune, ainsi qu'une célèbre fresque de Pompéi (aujourd'hui au musée archéologique de Naples). Dürer dans ses gravures, Guido Reni (Vatican), Rubens, en peinture, Ferrat et Franceschi en sculpture ont figuré la déesse allégorique.