Aïnous
Peuple de Russie (Sakhaline et Kouriles) et du Japon (Hokkaido) [environ 15 000].
L'ethnie japonaise résulte de la fusion d'éléments mongoloïdes venus d'Asie par la Corée et d'éléments indonésiens venus par Formose. Ces immigrants, plusieurs siècles avant notre ère, refoulèrent vers le nord (principalement en Hokkaido) la population blanche autochtone des Aïnous. Si les Japonais ont occupé également, depuis 1500, l'île de Hokkaido, ils n'ont pas assimilé les Aïnous : villages japonais et villages aïnous demeurent séparés.
Chasse, pêche, cueillette, fabrication d'arcs, épieus, massues, crochets mobiles de pêche, vannerie, tissage caractérisent la culture aïnou antérieurement à l'arrivée des Japonais. Le système de parenté révèle quelques survivances d'organisation matriarcale. La religion, teintée de magie, jour un rôle social prépondérant : au culte de l'ours s'ajoute la vénération des « inao », sortes de bâtons originellement en forme d'hommes ou d'animaux. Ce sont simultanément des êtres participant de la divinité, des offrandes aux divinités et, surtout, des messagers, intermédiaires entre les hommes et les puissances supérieures. L'ours est souvent considéré, lui-même, comme un inao.
Les Aïnous ont ensuite emprunté à la culture japonaise l'usage du fer, la culture du millet, du riz et du maïs, les barques et bassins de capture pour la pêche. Les anciens villages de pêcheurs demeurent tels, mais la plupart des villages de chasseurs se tournent vers l'agriculture.
Pour en savoir plus, voir l'article histoire du Japon.