Église protestante d'Écosse
Le protestantisme se répand en Écosse dès 1525 et progresse surtout sous l'influence de John Knox, calviniste formé à Genève, qui organise l'Église presbytérienne d'Écosse à partir de 1555.
Une Confessio Scotica, rédigée par un groupe de théologiens, définit les canons de la religion, qui est déclarée religion d'État par le Parlement d'Édimbourg, en 1560. Une seconde confession (1580) aggrave le caractère antipapiste de l'Église d'Écosse. À la fin du siècle, les catholiques sont partout persécutés dans le pays, tandis que la tendance au puritanisme se manifeste de plus en plus.
L'union de l'Écosse à l'Angleterre (1707) contribue à modifier l'Église d'Écosse dans le sens de l'anglicanisme, et à réduire son indépendance par rapport à l'État, non sans protestations ni querelles. Des schismes se produisent aux xviiie et xixe siècles (celui de la Free Church [1843], aux dépens de la Church of Scotland, presbytérienne), suivis de regroupements progressifs des diverses Églises sécessionnistes.
En 1900, deux d'entre elles, la Free Church et l'United Presbyterian Church, s'unissent en une United Free Church of Scotland, opposée à l'Église presbytérienne établie et suivie par la majorité de la population. En 1929, l'union se réalise en une Church of Scotland, qui admet le roi d'Angleterre comme chef, tout en préservant son indépendance par rapport à tout autre pouvoir civil.
Pour en savoir plus, voir les articles Calvin, Écosse, la Réforme.