Gard (30)
Département de la Région Languedoc-Roussillon.
Le département appartient à l'académie de Montpellier, à la cour d'appel de Nîmes, à la zone de défense Sud.
- Chef-lieu de département : Nîmes
- Chefs-lieux d'arrondissements : Alès, Le Vigan
- Nombre d'arrondissements : 3
- Nombre de cantons : 46
- Nombre de communes : 353
- Superficie : 5 853 km2
- Population : 759 050 hab. (recensement de 2018)
- Nom des habitants : Gardois
Des Cévennes au Rhône le Gard englobe trois ensembles de reliefs : les hautes terres du Massif central (1 565 m à l'Aigoual) et les serres et vallées cévenols ; à l'O., la montagne se prolonge par de hauts plateaux, éléments des Causses calcaires ; en contrebas, la garrigue, à la végétation dégradée, présente des étendues pierreuses, des cours d'eau encaissés en gorge dans le calcaire. La plaine, étroite au N., s'étale au S. de Beaucaire. Tout au sud, la Petite Camargue est une région marécageuse. Plus industrialisé que les autres départements languedociens, le Gard a bénéficié de la bordure rhodanienne et des aménagements du fleuve, d'une vieille tradition manufacturière dans les Cévennes, de la présence des houillères du bassin d'Alès (aujourd'hui fermées) et d'établissements dans le domaine de la métallurgie, de la mécanique, de la chimie et du textile. Une source d'eau minérale gazeuse est exploitée à Vergèze. L'industrie nucléaire est présente à Marcoule. Mais le vignoble entre pour une grande part dans l'économie : 40 % de la surface agricole utilisée contre 28 % de surfaces en herbe, 24 % de terres labourables, 8 % de vergers (pommiers surtout). La reconversion et la diversification des cultures (maraîchages, pêchers) ont précédé l'intervention de la Compagnie nationale d'aménagement de la région du Bas-Rhône et du Languedoc, qui a développé, à partir de la station de Pichegu, l'irrigation (Costière), l'assainissement et la mise en valeur de nouvelles terres. Les barrages de la Cèze, des Gardons, du Vidourle et de leurs affluents complètent les installations hydrauliques. Nîmes regroupe la majeure partie des emplois tertiaires du département, avec le développement de la recherche en informatique et en biotechnologies.
Les densités de population et les éléments du réseau urbain soulignent un certain nombre de contrastes entre les premières villes (Nîmes et Alès), entre les centres locaux (Bagnols-sur-Cèze d'une part, Uzès ou Pont-Saint-Esprit d'autre part), entre des villes aux zones d'attraction moins étendues (Beaucaire, La Grand-Combe), entre le couloir de passage et l'arrière-pays (arrondissement du Vigan) qui se dépeuple.
Le tourisme estival s'est développé sur le littoral (stations du Grau-du-Roi et de Port-Camargue), autour du patrimoine culturel de l'intérieur (Nîmes, le pont du Gard, Aigues-Mortes) et du patrimoine naturel des Cévennes, dont le parc national s'étend, pour une petite part, sur le N.-E. du département.