Beaujolais

Partie de l'ancienne province du Lyonnais, retombée orientale du Massif central sur la plaine de la Saône, entre les monts du Charolais et du Mâconnais au N. et ceux du Lyonnais au S.

GÉOGRAPHIE

Le Beaujolais se trouve, pour l'essentiel, dans le département du Rhône (auquel appartiennent ses deux anciennes capitales historiques : Beaujeu et Villefranche-sur-Saône) et secondairement dans la Loire (à l'E. de Roanne). Les reliefs, faiblement inclinés vers l'O. de part et d'autre de la vallée de l'Azergues, associent des éléments cristallins, volcaniques et sédimentaires. La plus grande partie de ces reliefs, « la montagne », porte, sur des sols variés, une polyculture évoluant de plus en plus vers l'élevage (sous l'influence du Charolais voisin et en fonction de la demande lyonnaise). Cette campagne, à l'habitat assez dense, complète de longue date ses activités rurales par l'artisanat textile au service de la « fabrique » lyonnaise. Cette activité est d'ailleurs dominante à Thizy, Bourg-de-Thizy et surtout Tarare où le travail de la soie n'existe plus qu'à l'état résiduel, détrôné par le coton et surtout les fibres synthétiques utilisées dans des productions très spécialisées à forte valeur ajoutée (gazes, mousselines, articles de mode). Mais le Beaujolais est surtout célèbre par sa partie orientale, la « Côte », porteuse d'un vignoble de près de 20 000 ha. Cette ancienne monoculture, de plus en plus associée aux vergers, voire à l'élevage, a opéré une réorientation vers une production de qualité soutenue par un réseau de coopératives et une exceptionnelle politique commerciale nationale et internationale portant tant sur les grands crus (Juliénas, Morgon, etc.), que sur les vins jeunes (beaujolais nouveau).

HISTOIRE

Le Beaujolais forma au xe s. une seigneurie (dite de Beaujeu), possédée par la maison de Beaujeu. Réuni au comté de Forez en 1265, il passa à la maison de Bourbon (1400) puis à celle d'Orléans (1626) et fut érigé en comté en 1693.