Après La Dolce Vita de Federico Fellini (1960), qui livre, à travers la magnifique prestation d'Anita Ekberg, une réflexion sur les grandeurs et misères du star-system, les choses changent. Sophia Loren en 1961 avec La Ciociara (Vittorio De Sica) et Claudia Cardinale, deux ans plus tard, avec le Guépard (Luchino Visconti) mettent leur image au service de chefs-d'œuvre.

Un peu bousculées dans leurs habitudes, quand triomphait dans les années 60 et 70 le cinéma d'auteur, les stars sont revenues depuis une dizaine d'années, peut-être parce que l'acteur a repris une place importante dans le cœur des cinéphiles. On peut dire que la présentation de Basic Instinct de Paul Verhoeven en 1992, à Cannes, a permis à Sharon Stone de devenir une superstar, après dix ans de vaches maigres, ou à John Travolta, dont la cote était au plus bas, de remonter au sommet grâce à Pulp Fiction de Quentin Tarantino, qui obtint la palme d'or en 1994.

Raphaël BASSAN

Bibliographie
D'or et de palmes, le Festival de Cannes : Pierre Billard (Découvertes Gallimard, 1997). Cannes, cris et chuchotements : Michel Pascal (Nil éditions, 1997). Histoires de Cannes 1939-1996 : numéro spécial des Cahiers du Cinéma (avril 19971. 40 révélations en 50 ans : numéro hors série du Nouvel Observateur (mai 1997).