Tournai

en néerlandais Doornik

Tournai
Tournai

Ville de Belgique, chef-lieu d'arrondissement du Hainaut, sur l'Escaut.

  • Population : 69 667 hab. (recensement de 2013)
  • Nom des habitants : Tournaisiens

Centre industriel.

HISTOIRE

Capitale des Nerviens, la ville devient au ve s. la première capitale des rois mérovingiens. Son évêché, créé au vie s., est rattaché à celui de Noyon. Enrichie par le commerce et l'industrie du drap, elle devient autonome et est placée sous la souveraineté directe du royaume de France (1187). Demeurée fidèle au roi Charles VII après le traité de Troyes (1420), Tournai connaît une grande prospérité durant tout le xve s. grâce à la tapisserie de haute lisse. Cédée à Charles Quint par François Ier, par le traité de Madrid (1526), la ville est reprise par Louis XIV en 1667. Par les traités d'Utrecht et de Rastatt (1713-1714), Tournai est incorporée aux Pays-Bas autrichiens. Occupée par les Français à la Révolution (1792 et 1794), la ville fait partie du royaume des Pays-Bas (1815) puis de celui de Belgique (1830).

BEAUX-ARTS

Imposante cathédrale romane (nef du xiie s., à quatre étages, voûtée au xviiie s. ; transept à hémicycles, hérissé de cinq puissantes tours) et gothique (chœur du milieu du xiiie s.) ; jubé Renaissance ; riche trésor. Églises et maisons médiévales ; beffroi remontant à la fin du xiie s. ; hôtel de ville dans des bâtiments abbatiaux du xviiie s. ; etc. Des écoles de sculpture (xiie s.) et de peinture (xve s.), une importante production de tapisseries (surtout au xve s.) et de porcelaines (2e moitié du xviiie s.) complètent l'activité architecturale. Riche musée des Beaux-Arts (de Van der Weyden et de son milieu à la peinture du xxe s., en passant par les impressionnistes) ; musée d'Archéologie, d'Histoire et d'Arts décoratifs.