Philadelphe de Gerde
pseudonyme littéraire de Madame Claude Requier, née Duclos, dont la famille était originaire du village de Gerde, près de Bagnères-de-Bigorre
Poétesse française (1871-1952).
Elle publia ses premiers poèmes en bigourdan dans le journal local, sous la signature de Filadèlfa. Après avoir publié une plaquette de souvenirs Posas perdudas (1892), elle connut la consécration en 1899 aux grands Jeux floraux du Félibrige, où elle ne s'inscrivit pas et dont, déçue, elle s'éloigna davantage encore après 1909. Elle se rapprocha alors de doctrine de l'Action française de Maurras, alors en pleine vogue, qui permettait à son catholicisme fervent et à son régionalisme convaincu de s'épanouir. Elle entreprit une série de tournées à travers les provinces occitanes pour propager ses idées et prôner le retour aux traditions ancestrales, allant jusqu'à paraître en scène coiffée du capulet noir, traditionnelle coiffe de deuil en Bigorre, pour mieux pleurer la défaite de Muret (1213) et se lamenter sur le sort du peuple occitan qui, oubliant son glorieux passé, laisse mourir sa langue nationale. Avec la fougue d'une poétesse inspirée, aidée par une voix admirable, elle ne cessera de chanter les thèmes du nationalisme occitan. Ses poèmes ont été publiés en recueils : Bramas d'autona (1894), Cantas d'azur (1897), Cantas d'exil (1902), et Cantas en dòu (1909).