Michel Ney

duc d'Elchingen, prince de la Moskova

Michel Ney
Michel Ney

Maréchal de France, pair de France (Sarrelouis 1769-Paris 1815).

Engagé en 1787, lieutenant en 1792, il sert aux armées du Nord, de Sambre et Meuse et de Mayence (1792-1797). Il est promu général de brigade en 1796, commandant en chef provisoire de l'armée du Rhin et général de division en 1799. Il commande l'armée française en Suisse en 1802, et fait signer en 1803 l'acte de médiation à la République helvétique.

Maréchal d'Empire en 1804, il prend une part brillante à la campagne de 1805, où il est vainqueur à Elchingen et conquiert le Tyrol. Il se distingue à Iéna et pendant la campagne de Prusse (1806), puis pendant la campagne de Pologne (1807), où il décide de la victoire de Friedland et gagne son surnom de « Brave des braves ». Devenu duc d'Elchingen en 1808, il est appelé à l'armée d'Espagne, où il sert jusqu'en 1811, puis à l'armée du Portugal sous Masséna, qui le suspendra de ses fonctions pour insubordination. Sa conduite glorieuse pendant la campagne de Russie (1812) à la bataille de la Moskova et comme commandant de l'arrière-garde pendant la retraite lui vaudra le titre de prince de la Moskova.

Pendant la campagne de 1813, il est présent à Lützen, Bautzen, Dresde, mais il est vaincu à Dennewitz (6 septembre) et est blessé à Leipzig. Il participe à la campagne de France, mais sera de ceux qui pousseront l'Empereur à abdiquer. Rallié à Louis XVIII, qui le fait pair de France (juin 1814), il est chargé d'arrêter Napoléon au retour de l'île d'Elbe (5 mars 1815), mais il se déclare pour l'Empereur le 12 mars (→ les Cent-Jours). Nommé commandant des 1er et 2e corps de l'armée du Nord le 15 juin 1815, il combat aux Quatre-Bras (16 juin) et à Waterloo, où il dirige avec une folle bravoure les charges de cavalerie. Il se cache ensuite dans le Lot. Proscrit, découvert, il est arrêté et traduit devant un conseil de guerre dont il nie la compétence. Jugé alors par la Cour des pairs, il est condamné à mort, malgré la défense des avocats Berryer et Dupin, le 6 décembre 1815 et fusillé le lendemain.

Pour en savoir plus, voir l'article Premier empire.