Marie Ire Tudor
(Greenwich 1516-Londres 1558), reine d'Angleterre et d'Irlande (1553-1558), fille d'Henri VIII et de Catherine d'Aragon.
1. Marie la Catholique
Après le divorce de ses parents, elle prend le parti de sa mère et reçoit le soutien des catholiques. Mais sa situation devient vite précaire, et elle abandonne officiellement ses droits à la couronne en reconnaissant l'illégitimité du mariage de ses parents. Menacée à nouveau par la réaction protestante sous Édouard VI, elle n'échappe aux persécutions que grâce à l'intervention de son cousin Charles Quint.
2. Une reine éloignée de son peuple
En 1553, le duc de Northumberland tente d'usurper ses droits successoraux au profit de Jeanne Grey, mais il ne peut s'emparer de Marie et est abandonné par ses « amis ». Marie reçoit la couronne. Aigrie et prématurément vieillie, exagérément méfiante, la reine gaspille ses chances en méconnaissant les sentiments de son peuple. Dès janvier 1554, elle fait annoncer son intention d'épouser Philippe II d'Espagne, ce qui provoque la révolte de sir Thomas Wyat, qui est suivie d'une répression terrible. Le mariage a lieu le 25 juillet 1554.
3. « Marie la Sanglante »
Dans le domaine religieux, la législation d'Édouard VI a été révoquée dès 1553. En 1554, les évêques protestants sont déplacés, tandis que les persécutions contre le clergé protestant commencent. Elles feront, jusqu'à la fin du règne, plus de 300 martyrs et vaudront à Marie le surnom de « Marie la Sanglante ». Philippe II abandonne Marie en 1555, et ne revient en 1557 que pour entraîner l'Angleterre dans une guerre désastreuse avec la France, qui aboutira à la perte de Calais (1558). Marie mourut abandonnée de tous.
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