Louis Eugène Varlin

Homme politique, syndicaliste et coopérateur français (Claye-Souilly, Seine-et-Marne, 1839-Paris 1871).

Ouvrier relieur, il est en 1857 un des fondateurs d'une société de secours mutuel de sa corporation. Délégué à l'Exposition internationale de Londres en 1862, il adhère à la section parisienne de l'Association internationale des travailleurs (AIT), constituée en septembre 1864 et dont il devient un des dirigeants. Il est délégué à divers congrès et conférences de l'AIT (Londres, 1865 ; Genève, 1866 ; Bâle, 1869). D'abord influencé par les idées proudhoniennes, il s'en détache peu à peu. Il plaide pour le travail des femmes et l'instruction des enfants par la société et non par la famille. Parallèlement, il développe la société de consommation. En 1868, il est un des trois secrétaires du bureau parisien de l'AIT et, à ce titre, condamné à trois mois de prison. Au congrès de Bâle, de l'AIT (septembre 1869), il se prononce pour la propriété collective du sol. Quelque temps emprisonné au début de 1870, il se réfugie en Belgique, d'où il ne rentre qu'à la chute de l'Empire (septembre 1870). Commandant de la Garde nationale parisienne, il appartient au Comité central provisoire des vingt arrondissements de Paris. Révoqué de son grade après la journée du 31 octobre, il devient, le 1er mars 1871, secrétaire pour la France du conseil fédéral de l'Internationale. Le 26 mars 1871, il est élu membre de la Commune de Paris, il est reconnu le 28 mai et aussitôt fusillé.

Pour en savoir plus, voir l'article monarchie de Juillet.