Jean-Jacques Régis de Cambacérès

duc de Parme

Jean-Jacques Régis de Cambacérès
Jean-Jacques Régis de Cambacérès

Homme d'État et juriste français (Montpellier 1753-Paris 1824).

Conseiller à la Cour des comptes de Montpellier (1771), rédacteur des cahiers de la noblesse de Montpellier, président du tribunal criminel de l'Hérault (1789), il est élu député à la Convention (1792), où il vote, mais avec réserve, la mort du roi (1793). Il stigmatise la trahison de Dumouriez, demande l'arrestation des Girondins, puis s'abstient d'activité politique. Très vite, il s'attache à l'élaboration du Code civil, dont il présente les premières esquisses en août et en octobre 1793. Après le 9-Thermidor, il devient président de l'Assemblée et se signale par sa modération envers les robespierristes et les anciens Girondins. Membre du Conseil des Cinq-Cents, ministre de la Justice après le 30-Prairial (18 juin 1799), il est choisi par Sieyès, et à la demande de Bonaparte, comme deuxième consul. Face à Lebrun, homme d'Ancien Régime, il incarne la tradition révolutionnaire. Archichancelier d'Empire (1804), duc de Parme (1808), conseiller de Napoléon Ier, il se rallie pourtant aux Bourbons en 1814, mais reprend malgré lui ses fonctions pendant les Cent-Jours. Exilé en 1815 comme régicide, il rentre en France en 1818. Ses Mémoires, rédigés entre 1818 et 1822 (tome I, la Révolution et le Consulat ; tome II, l'Empire) ont été publiés en 1999. [Académie française, 1803.]