Jacques Doriot

Jacques Doriot
Jacques Doriot

Homme politique français (Bresles, Oise, 1898-Menningen, Bade, 1945).

Du communisme…

Ouvrier métallurgiste, membre des jeunesses communistes, dont il devient le secrétaire général, il entre en 1923 au Comité central du parti communiste (PCF) et accomplit des missions pour le compte de l'Internationale communiste en Chine en 1927.

Député de Saint-Denis à partir de 1924 et maire de cette ville à partir de 1930, Doriot manifeste dès 1928 son désaccord au sein de la direction du PCF à propos de l'influence soviétique sur le parti. Ses tentatives de rapprochement avec les socialistes entraînent son exclusion du parti en juin 1934. Il conserve toutefois la mairie et la députation de Saint-Denis jusqu'en 1937, date à laquelle Marx Dormoy le destitue du poste de maire (il démissionne alors de son mandat de député ; lors de nouvelles élections il est battu par Fernand Grenier).

… à la collaboration

Évoluant après 1934 vers un anticommunisme violent, Doriot fonde en juin 1936 le parti populaire français (PPF), d'idéologie fasciste. Il combat le Front populaire et, au lendemain de la défaite de 1940, engage son parti dans une collaboration étroite avec l'Allemagne, participant notamment à la répression contre la Résistance.

Fondateur avec Marcel Déat de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF) en 1941, Doriot s'engage sur le front de l'Est, où il se bat sous l'uniforme allemand.

N'ayant pu jouer de rôle politique dans le gouvernement de Vichy, il parvient finalement, après le débarquement allié de juin 1944, à former en Allemagne un éphémère gouvernement de collaboration franco-allemande, le « Comité de libération française », distinct de la Commission gouvernementale de Sigmaringen.

Les circonstances de la mort de Doriot (sa voiture est mitraillée par un avion allié ou allemand en 1945) demeurent mal élucidées.

Pour en savoir plus, voir les articles collaboration, gouvernement de Vichy, Seconde Guerre mondiale.