Pierre Bardin

Mathématicien et homme de lettres français (Rouen 1595-Paris 1635).

Après s'être adonné à la philosophie et aux mathématiques, il donna une paraphrase de l'Ecclésiaste sous le titre Pensées morales (1631) ; il a laissé une œuvre inachevée, le Lycée (publ. posth., 1636), qui devait être la peinture de l'honnête homme. On a encore de lui le Grand Chambellan de France et une Lettre sur les possédées de Loudun.

Il fut membre de l'Académie française dès la création de celle-ci, en 1634.

Il se noya le 29 mai 1635, en voulant secourir le jeune marquis d'Humières (1628-1694) dont il était le précepteur. Sa mort, la première d'un membre de l'Académie depuis sa fondation, fut l'occasion d'une décision prise par la Compagnie concernant les honneurs funèbres à rendre à chacun des membres décédés de l'Académie : ceux-ci devaient consister en un service dans l'église des Carmes des Billettes, la composition d'un éloge succinct qui fût comme un abrégé de la vie du défunt, une épitaphe en vers et une en prose. Cette coutume ne fut conservée par l'Académie que pour ses membres les plus qualifiés, et plus tard ce fut le successeur qui prononça l'éloge de l'académicien qu'il remplaçait.