réserve

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Dans les dessins au lavis ou à l'aquarelle, on appelle réserves les plages non colorées, non recouvertes d'encre ou de sépia et qui laissent ainsi apparaître le papier brut. Ces blancs ainsi réservés correspondent aux parties claires de la composition ; ils sont plus intenses que le blanc obtenu par un pigment. On dit alors réserver les lumières. Une exposition a été consacrée à ce thème (Louvre, cabinet des Dessins) en 1995. Ce procédé est également pratiqué dans la peinture à l'huile, les peintres laissant fréquemment apparaître la préparation ou la couche d'apprêt ; on dit réserver les dessous. Il arrive aussi que le support lui-même soit réservé ; le peintre, tirant parti de l'aspect et de la structure du matériau de support (bois veiné, marbres, pierres dures), les fait ainsi entrer dans la composition.