néo-plasticisme

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Le Néo-Plasticisme (Nieuwe Beelding ou Nouvelle Plastique) est le nom donné par Piet Mondrian à sa conception de l'art. Mise au point à partir de 1917, elle a été adoptée par Théo Van Doesburg dans la revue De Stijl, qu'il a fondée la même année à Leyde. Le Néo-Plasticisme se caractérise par l'utilisation exclusive des lignes droites disposées horizontalement et verticalement, des couleurs primaires, le rouge, le bleu, le jaune, du noir, du blanc et des gris, qualifiés de non-couleurs, qui sont en aplats à l'intérieur des surfaces carrées ou rectangulaires et dans un espace strictement bidimensionnel. Les compositions sont fondées sur le " déséquilibre équilibré ", c'est-à-dire l'absence de symétrie, et sont toujours l'expression des rapports de tous ces éléments entre eux : ceux-ci génèrent le mouvement dans la stabilité et engendrent l'équilibre de toutes les parties.

Cette réduction du langage plastique voulue par Mondrian traduit sa volonté de dépasser l'individuel pour atteindre l'universel et chercher à créer une nouvelle image du monde par une symbolique issue de la théosophie et qui se résume dans la dualité horizontale et verticale, féminin et masculin, matière et esprit.

Les théories du Néo-Plasticisme ont été diffusées par la revue De Stijl ainsi que d'autres écrits de Mondrian tels que le Néo-Plasticisme, publié à Paris en 1920 par les éditions de la gal. L'Effort moderne de Léonce Rosenberg, dans la revue Vouloir à Lille ou encore, en Allemagne, dans la série des Bauhausbücher (Die Neue Gestaltung, Munich, 1925).