happening
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Définis par Gordon Brown (Art Voices. Hiver 1965, " What is a Happening ? ") comme des " assemblages en mouvement où les participants réagissent à un contexte naturel ou artificiel, librement ou sous la conduite d'un meneur ", les happenings apparurent à New York en 1957-58. Allan Kaprow en fut l'instigateur principal au côté d'artistes tels que Jim Dine, George Brecht et Claes Oldenburg. Les happenings revêtirent une importance singulière dans la formation de la nouvelle sensibilité qui engendra le pop art. À mi-chemin entre la peinture et le théâtre, les happenings héritèrent du geste dramatique et de l'automatisme de l'Action Painting. Une grande part de leur esthétique remontait aussi aux représentations ou mises en scène surréalistes et dadaïstes.
Les happenings différaient cependant de celles-ci par l'usage littéral qu'ils faisaient des images, symboles et débris de l'environnement urbain. Les happenings — art éphémère, vécu plutôt que vu, dont seule la photographie peut retenir une forme tangible — furent, pour reprendre à nouveau les termes de Gordon Brown, la " vie elle-même, transformée en œuvre d'art ".