Jack Youngerman
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre américain (Louisville 1926).
Bénéficiant de la bourse d'études des G. I.'s, Youngerman s'installe à Paris en 1947 et étudie à l'École des beaux-arts (1947-48). Intéressé par l'Abstraction géométrique, il développe un art très strict et dépouillé : Composition White on Black (1953). Mais très vite, sous l'influence de Matisse et d'Arp, il s'éloigne de cette abstraction et commence des œuvres qui utilisent des formes organiques, plates, brillamment colorées, semblant plus découpées que dessinées : November (1956). À son retour à New York en 1956, Youngerman agrandit les formats de ses toiles et use de formes qui s'entremêlent sur la surface plane. Il applique des couches épaisses de peinture pour accentuer les qualités tactiles de la surface (Coenties Slip, 1959, New York, Whitney Museum ; Aztec III, 1959). Dans les années 60, l'œuvre entier de Youngerman sera consacré à la création de formes nouvelles. Souvent, ses configurations irrégulières suggèrent des formes ou des forces existant dans la nature telles que des nuages, des vagues, du vent. Les couleurs deviennent plus brillantes, plus sensuelles et la matière épaisse est abandonnée au profit d'une application plate de peinture acrylique (Delphina II, 1964, Chicago, Art Inst.). L'utilisation de toiles découpées dans les années 70 (ellipses ou ovales) amène naturellement Youngerman à la sculpture (Andromeda, 1975) et au relief peint (White Whorl, 1982).
Son œuvre est bien représenté dans la plupart des musées américains, et de nombreuses rétrospectives lui ont été consacrées, en particulier en 1986 à New York, au Guggenheim Museum.