Pieter de Witte

dit Pietro Candido

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Architecte, peintre et sculpteur flamand (Bruges v. 1540/1548  –Munich 1628).

Fils du sculpteur Élie Candid, il le suivit à Florence dès 1559. Il devait rester en Italie jusqu'en 1586, travaillant d'abord, comme ses compatriotes F. Sustris et J. Van der Straat, dans l'atelier de Vasari. C'est ainsi qu'il collabora aux travaux de ce dernier à la Sala Regia au Vatican et à la coupole du dôme de Florence. Il devint membre de l'Accademia del Disegno en 1576 et fit deux séjours à Volterra entre 1578 et 1580 pour peindre des retables (Adoration des bergers, musée de Leipzig ; Déposition de croix, Volterra, Palazzo dei Priori). En 1586, appelé au service du duc Guillaume V, il se rendit à Munich et devint l'un des principaux artisans de l'expansion du Maniérisme dans les pays du Nord. Son activité bavaroise est bien documentée (décor de la Residenz de Munich, de l'Alte Schloss de Schleissheim, Goldenen Saal de l'hôtel de ville d'Augsbourg). Candido exécuta des cartons de tapisserie pour la Manufacture bavaroise. Son nom reste également attaché à la construction du palais ducal et à l'érection du mausolée de l'empereur Louis IV, à la cathédrale de Munich. Pieter de Witte fut sans doute le plus italianisé des artistes flamands et c'est au creuset du Maniérisme florentin (issu de Michel-Ange, Vasari, Salviati) qu'il s'est adapté, comme en témoignent le Portrait de la duchesse Madeleine de Bavière (Munich, Alte Pin.), l'Annonciation (Brescia, Carmine) et la Sainte Conversation (Louvre).