Cornelis de Wael

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre flamand (Anvers 1592  –Rome 1667).

Fils du peintre Jan de Wael et petit-fils du graveur Gérard de Jode, il arriva à Gênes avec son frère Luc vers 1610. Il devint, en 1642, bourgeois de cette ville, qu'il quitta en 1656 pour Rome, où il se fixa. Ami de Van Dyck, qui habitait chez lui lors de ses séjours à Gênes et qui fit son portrait, chargé par Rubens de nombreuses affaires, de Wael fit figure de protecteur de ses compatriotes à Gênes, et son atelier fut une sorte de cénacle flamand. Il propagea à Gênes ce Réalisme flamand qui est à l'origine de tout un courant de peinture de genre et de paysage dans cette ville (Sinibaldo Scorza, Antonio Travi). On sait qu'il fut peintre de batailles navales et terrestres, de bambochades, de vues de port, mais son œuvre reste mal connu. On lui attribue une soixantaine de tableaux de genre, dont, en fait, un seul est signé : une Halte de cavaliers (musée de Königsberg [auj. Kaliningrad]). Ce tableau se rapproche de la manière des peintres flamands et néerlandais vivant à Rome et spécialisés dans les paysages avec scènes de genre. Grâce aux dessins de l'artiste, on se rend compte que, par la composition et le traitement des personnages, l'art de Wael n'est pas sans parenté avec celui de Pieter Snayers. Enfin, un tableau authentifié par une pièce d'archives, le Passage de la mer Rouge (Vienne, K. M.), évoque l'art de Frans Francken.

Son frère Luc (Anvers, 1591 – Anvers 1661) fut peintre également mais son œuvre, jusqu'à présent nous échappe, bien qu'il soit parfaitement documenté.