Jean de Saint Igny
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Dessinateur, peintre et graveur français (Rouen [ ?] v. 1595/1600 – Paris [ ?] après 1649).
Sa carrière est documentée à Rouen : apprenti en 1614, il fait partie des fondateurs de la confrérie de Saint-Luc en 1631 et en devient maître en 1635. À Paris en 1632, il reçoit une commande pour le couvent des Augustins. De nouveau à Rouen en 1641, il est à nouveau documenté à Paris en 1649. Le musée de Rouen conserve de lui, venant de l'église des Cordeliers, deux grands tableaux en grisaille, l'Adoration des bergers et l'Adoration des Mages, datés 1636, qui peuvent servir de base à la reconstitution de son œuvre peint. On a aujourd'hui retiré à Saint Igny pour les donner à Juste d'Egmont une série de tableautins en grisaille (musée de Rouen, de Nîmes, musée des Arts décoratifs de Paris, musée Condé de Chantilly, de Versailles et Poughkeepsie, Vassar College Art Gallery). On doit à l'artiste, qui collabora avec Abraham Bosse, des dessins et des gravures de costumes à la mode (Cinq Cavaliers sur une place publique, plume, Metropolitan Museum). Environ 35 dessins à la sanguine montrant, en buste, des figures empanachées d'exécution virtuose, toujours données à Bellange, sont aujourd'hui rendues à Saint Igny (exemples au Louvre, à l'E. N. B. A., au musée de Berlin, à la Pierpont Morgan Library de New York) et font de l'artiste un des plus séduisants représentants du maniérisme tardif.