les Rivalz ou les Rivals
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Famille de peintres français.
Jean-Pierre (Labastide-d'Anjou, Languedoc, 1625 – Toulouse 1706). Il fut à Toulouse l'élève d'Ambroise Frédeau, termina sa formation à Rome, dans l'entourage de Poussin, puis revint à Toulouse comme peintre de la ville et ingénieur des remparts. Peintre et architecte du Capitole, il décora la salle des Illustres d'une grande fresque (disparue).
Jean-Pierre s'est illustré dans tous les genres : la Visitation (cathédrale de Toulouse), Allégorie de la naissance du duc de Bourgogne (église des Minimes), Autoportrait, terminé par son fils Antoine (musée de Toulouse).
Son fils Antoine (Toulouse 1667 – id. 1735) fut son élève avant de devenir peintre de la ville (de 1673 à 1688). À Rome (1688-1701), il remporta le second prix de dessin avec Jupiter foudroyant les Titans (1694, Rome, Accademia di S. Luca). Peintre du Capitole de 1703 à 1735, il a décoré la galerie des Peintures (1701-1727, id.) et l'église des Frères mineurs (id.). Il a peint la Chute des anges (1727, cathédrale de Narbonne), la Flagellation (église de Castelnaudary), la Guérison de l'aveugle-né (Louvre) pour les Pénitents blancs, la Mort de Cléopâtre (musée de Dijon), le Portrait de son père (musée de Toulouse), son portrait seul (1726, id.) ou avec son épouse (av. 1735, coll. du baron de Puymaurin). Ces œuvres constituent ses meilleures réussites avec ses dessins (la Communion de Saint-Jérôme, Montpellier, musée Atger ; Cassandre traînée par ses cheveux et les Mégariens qui se font dévorer par les lions, Toulouse, musée Paul-Dupuy) et ses estampes originales, supérieures à celles qui furent gravées d'après ses compositions par Barthélemy Rivalz, son cousin (Toulouse 1692 ou 1724 – id. apr. 1772) . Ce dernier, inspiré par les Romains et les Bolonais, a cependant pastiché dans son Homme qui pile (musée de Toulouse) l'Ésope de Vélasquez (Prado), qui n'avait pas été gravé. Antoine Rivalz fut le maître de Despax, son gendre, et de son fils Jean-Pierre le Jeune, dit le Chevalier de Rivalz (Toulouse 1718 – id. 1785) , peintre du Capitole de 1756 à 1777.