Gustave Ricard

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Marseille 1823  – Paris 1872).

Venu à Paris, il entra dans l'atelier de Léon Cogniet à dix-huit ans, mais il reçut ses plus sûres leçons des grands maîtres, qu'il ne cessa de copier sa vie durant au Louvre et dans les plus prestigieuses collections d'Europe. Il s'adressa plus particulièrement aux Vénitiens, aux Flamands et aux Néerlandais. Certaines de ses copies demeurent célèbres (la Bethsabée de Rembrandt, 1867, musée d'Orsay). Spécialisé dans le portrait, Ricard laissa un œuvre considérable. Il se fit tantôt portraitiste mondain (Madame de Calonne, 1852, id.), sensible à l'élégance féminine (portraits au Petit Palais à Paris), tantôt interprète simple et pénétrant du visage de ses amis peintres ou des célébrités de son temps (Émile Loubon, 1856, musée de Marseille ; Chenavard, id. ; Papety, id. ; Ziem, musée d'Aix-en-Provence ; Bruyas, musée de Montpellier ; Paul de Musset, 1870, musée d'Orsay). L'exemple des maîtres qui l'inspirèrent transparaît dans ces peintures, qui montrent une technique parfois excessivement savante, une coloration brillante, un art à la fois austère et chaleureux. Ricard est bien représenté aux musées de Bayonne, de Lyon, de Marseille et de Montpellier.