Pietro da Rimini

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Rimini, actif dans la première moitié du xive s. ).

À partir du Crucifix qui porte sa signature (Urbania, Chiesa dei Morti), il a été possible de reconstituer cette personnalité, la plus forte et la plus influente de celles de la seconde génération de peintres de l'école de Rimini. Si, vers 1320, Pietro da Rimini peignit ce Crucifix avec des accents intensément dramatiques, sa culture et la richesse de son esprit ne l'en orientèrent pas moins ensuite vers une peinture plus raffinée, d'une luminosité tendre et unie, dont les fresques (Annonciation, Nativité, Adoration des mages, Crucifixion, Baptême du Christ, Jardin des Oliviers, Saints ; les Évangélistes et les Docteurs de la voûte ont été transportés au musée de Ravenne) de la chapelle S. Chiara (Ravenne, v. 1330) offrent un admirable exemple. Son nom et la date 1333 ont été lus autrefois sur une fresque figurant Saint François à l'église San Niccoló de Jesi (maintenant au couvent San Francesco de Montottone). Les quelques panneaux qui lui sont attribuables, la Déposition de croix (Louvre), un diptyque avec la Dormition de la Vierge et la Crucifixion (musée de Hambourg), les Scènes de la vie du Christ (Berlin ; Madrid, musée Tyssen-Bornemisza), le Christ au jardin des Oliviers (Wiesbaden coll. Henckell), illustrent la puissante évolution de la carrière de Pietro da Rimini. Pour certains historiens, il convient de rendre la paternité, ou la responsabilité principale, de plusieurs cycles de fresques qui lui avaient été parfois refusés : le chœur de S. Pietro in Sylvis à Bagnacavallo, les fresques de l'abbaye de Pomposa, l'ensemble mural considérable du Cappellone de San Nicolà à Tolentino, et, détruites en 1944, les fresques de S. Maria in Portofuori à Ravenne. S'il en est ainsi, Pietro da Rimini paraît la personnalité majeure, après Giovanni, de l'école de Rimini.