Cesare Peverelli

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Milan 1922-Seillans, Var, 2000).

Il étudia à Milan, à l'Académie Brera, et se forma au contact du groupe Corrente en participant au Premio Bergamo de 1942. Si son œuvre jusqu'en 1949 se réfère à la culture picassienne néofigurative, on peut y déceler des références précoces à Bacon, à Sutherland et, surtout, à Giacometti, qui eut un rôle déterminant dans sa recherche d'une dimension intérieure et onirique. En 1949, Peverelli découvre l'œuvre de Wols, puis celui de Pollock, et expérimente quelque temps l'automatisme gestuel en 1950.

Il se fixe à Paris en 1957, et ses affinités avec le Surréalisme se précisent. La série de la " Ville ", vers 1959, révèle une élaboration personnelle de certains principes de base du Surréalisme : la texture prismatique des espaces, dans des peintures quasi monochromes, détermine un jeu complexe de relations spatiales et ambiguës entre la réalité extérieure et celle, subjective, d'un monde psychologique et fantastique. Une recherche analogue se retrouve dans les cycles successifs : les " Monettes ", l'" Ascenseur ", les " Paradisiers ". Dans les séries plus récentes des " Chambres " (1964), la référence à Bacon est plus nette à travers une récupération plus explicite de l'image : Flipper (1966). Nombreuses ont été les expositions de Peverelli dans des galeries privées en Italie, à Paris et à Londres. La Biennale de Venise lui a consacré un accrochage en 1948, 1949, 1950, et l'artiste a participé à l'exposition du Surréalisme à Paris en 1964. En 1970, il commence une série de tableaux intitulée " Mon jardin à la Rousseau ". Le M. A. M. de la Ville de Paris lui offre en 1976 plusieurs salles pour exposer ses œuvres. Peverelli met à profit cet événement pour réaliser une grande composition, l'Atelier de l'artiste, où il choisit les tableaux qui, depuis 1957, constituent la genèse de cette œuvre. En 1979-80, il a exécuté une série de toiles intitulées " Rituels ".