Filippo Palizzi

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Vasto, Chieti, 1818  – Naples 1899).

Il appartient à la famille de peintres qui, par un retour au Réalisme, s'efforça de libérer la peinture napolitaine du Romantisme désormais épuisé qui marquait encore la vaste production mineure de l'école du Pausilippe.

Il fut le plus déterminé des 4 frères Palizzi (Giuseppe, Nicola, Francesco Paolo) en cette action de rénovation. Il comprit qu'une réhabilitation du clair-obscur, tel qu'il entrait dans les compositions du xviie s., était le moyen le plus efficace pour peindre le vrai. Il représente de préférence des animaux et des paysages, et, avec ces thèmes humbles, il compose d'admirables toiles, dans lesquelles il atteint souvent des valeurs formelles qui ouvrent à l'art italien de nouvelles possibilités (Femmes lavant au bord de la rivière Sarno, Rome, G. A. M. ; Strada di paese con ruderi, v. 1860, Piacenza, G. A. M.). Sa touche grave et constructive l'apparente aux peintres de genre flamands. Il exerça une grande influence sur la plupart des peintres du xixe s. napolitain, en particulier sur Morelli, qui fut comme lui, pendant quelque temps, directeur de l'Accademia di Belle Arti de Naples, sur Marco De Gregorio, sur Cammarano, sur Mancini et probablement sur le climat artistique toscan, à travers la présence de Saverio Altamura à Florence. Avec son frère Giuseppe, il se rendit à Paris, où la connaissance de la peinture française le confirma dans ses propres orientations. Un groupe important de ses œuvres se trouve à la G. A. M. de Rome ; d'autres sont conservées à l'Accademia et au Capodimonte de Naples.

Giuseppe (Chieti 1812 – Paris 1888) étudia à l'Accademia de Naples, où, comme son frère Filippo, il s'affirma comme paysagiste et peintre animalier avec des œuvres proches des " vedute " des derniers représentants de l'école du Pausilippe (Maison campagnarde, 1841, Naples, Capodimonte). Après 1844, il se fixa en France et se rallia aux modes de l'école de Barbizon. Ses œuvres, de facture libre, sont conservées dans des musées italiens (Vue de Fontainebleau, Rome, G. A. M.) et français (le Printemps, v. 1852, Orsay ; l'Averse, musée de Dijon).