Domenico Mondo

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Naples 1723  – id. 1806).

Il fut parmi les plus remarquables représentants du Baroque tardif à Naples. Partant des dernières expériences de Solimena, il retrouve, par la médiation de Giacomo del Po et de Giaquinto, dans la liberté picturale de Giordano, les modes les mieux adaptés à sa sensibilité. Il peint ses toiles dans un langage arcadien, où des accords de couleur tendres et vibrants suggèrent des atmosphères denses et lumineuses. Parmi les meilleures œuvres, on peut citer celles de l'église de l'Annunziata à Marcianise (Caserte), exécutées peu après 1750, et certaines esquisses contemporaines (coll. part.). Par la suite, sous la pression des modes néo-classiques, Mondo se rapproche de la manière académique issue de Maratta et de Solimena, pratiquée par Francesco de Mura. Après 1760, il peint ainsi les toiles (Mort de saint Joseph, Baptême de saint Aspreno, Sainte Lucie au tombeau de sainte Agathe) pour la congrégation de S. Aspreno ai Crociferi à Naples, les dessus-de-porte et les trumeaux avec des Allégories et des Scènes mythologiques dans la salle des Dames de la Reggia de Caserte. La fresque exécutée en 1787 au plafond de la salle des Hallebardiers à la Reggia de Caserte, avec les armes de la maison de Bourbon soutenues par les Vertus, empreinte d'un académisme classicisant, constitue sa dernière œuvre connue (esquisse au Louvre). À partir de 1789, et jusqu'à sa mort, il fut directeur de l'Académie royale de peinture de Naples.

Ses dessins (Albertina ; Société napolitaine de Storia Patria ; Naples, Museo di S. Martino) sont fort intéressants : le trait, rapide, fluide, est plus attentif à fixer sur le papier une impression fugitive qu'à préciser les formes, et confirme la liberté de l'artiste et son goût pour l'irréel.