Jean-François, dit Francisque Millet

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Anvers 1642  – Paris 1679).

Élève de L. Franck, Millet est à Paris en 1659. Il est reçu à l'Académie dès 1673, mais il meurt prématurément après avoir séjourné dans les Flandres, en Hollande et en Angleterre. Sa production de paysagiste est prolongée par celle de son fils Jean (Paris 1666 – id. 1723) et le fils de ce dernier, Joseph (1697 ? – 1777), tous deux également surnommés Francisque. Si beaucoup de toiles ont été hâtivement attribuées à Millet, les gravures de Théodore, d'après les tableaux de l'artiste, permettent de se faire une idée précise de l'art de celui-ci : ses compositions en vue plongeante sur de vastes horizons (l'Orage, Londres, N. G. ; Paysage aux baigneurs, Munich, Alte Pin. ; les Filles de Cécrops, Bruxelles, M. R. B. A.), d'une facture moins libre que celle de Dughet, d'un coloris aux verts acides que ponctuent de petites taches de vermillon, font de lui, aux côtés de Bourdon, l'un des représentants du paysage héroïque, calme et grandiose tel que l'avait défini Poussin. Parmi ses meilleurs paysages, on peut signaler ceux qui appartiennent aux musées de Varsovie, de Marseille, de Ponce (Porto Rico), de Francfort (Städel. Inst.) et de Paris (Petit Palais).