Constantin Meunier

Constantin Meunier, le Débardeur
Constantin Meunier, le Débardeur

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre et sculpteur belge (Etterbeek, Bruxelles 1831  – Ixelles 1905).

Apprécié surtout pour sa sculpture, Meunier laisse pourtant un œuvre peint de qualité, exécuté à partir de 1857, année où il expose au Salon triennal de Bruxelles les Sœurs de charité (toile détruite par l'artiste). Formé dans l'atelier de Navez (1854), il se lie avec Ch. De Groux, qui l'oriente vers le Réalisme. Un séjour à la Trappe de Westmalle (1859) l'amène à ne peindre, durant près de vingt ans, que des scènes de la vie monastique et religieuse (l'Enterrement d'un trappiste, 1860, musée de Courtrai ; Martyre de saint Étienne, 1866, musée de Gand). En 1879, l'artiste visite la région industrielle de Liège, en 1881 le Borinage et se consacre dès lors à des études, paysages et figures, inspirés par le monde du travail. En 1882, un voyage à Séville, pour y copier une Descente de croix de Pedro de Campana, lui fait découvrir le mouvement et la couleur (Procession du vendredi saint à Séville, Ixelles, musée Meunier). Les évocations du " pays noir ", vigoureuses mais prestement enlevées, dans une gamme sobre animée par les contrastes de valeurs, comptent parmi les meilleurs tableaux de l'artiste (Charbonnages sous la neige : mineurs au pays de Liège, 1899, Ixelles, musée Meunier ; les Toits du coron, id. ; Au pays noir, 1893, Orsay). De 1887 à 1895, Meunier habite Louvain, où il est professeur à l'Académie. Il est bien représenté dans les musées belges, notamment à Anvers (le Retour de la mine ), Bruxelles (le Terril ), Tournai (Cabaret du Borinage), Gand, Ixelles (74 peintures, 22 aquarelles, 24 pastels, plusieurs centaines de dessins et croquis).

Constantin Meunier, le Débardeur
Constantin Meunier, le Débardeur