Maître du Retable des Augustins

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre allemand (actif à Nuremberg v.  1487).

Il doit son nom au grand retable à double paire de volets placé dans l'église des Augustins de Nuremberg, réalisé v. 1487. La partie sculptée, qui comportait une Vierge à l'Enfant et deux saints, a disparu. Sur les panneaux intérieurs de la première paire de volets, c'est-à-dire à l'emplacement privilégié qu'on ne voyait qu'aux jours de fête, figurent : à droite, Saint Luc peignant la Vierge et Saint Christophe ; à gauche, la Vision de saint Bernard et Sainte Barbe ; à l'extérieur, 8 Saints. Sur la seconde paire de volets figurent : à l'intérieur, 4 Saints ; à l'extérieur, la Légende de saint Guy (musée de Nuremberg). L'auteur principal du retable est indiscutablement une personnalité éminente qui avait pleinement assimilé les leçons de la peinture des Pays-Bas. L'un des collaborateurs du peintre a signé des lettres R. F. (Rueland Frueauf l'Ancien ?) sur l'une des scènes de la Légende de saint Guy.

Doté d'un remarquable sens de l'espace, le Maître du Retable des Augustins est sans doute le plus remarquable des peintres nurembergeois de la génération qui précéda celle de Dürer. Ce retable, d'une grande plasticité, a été considéré par Thode comme l'œuvre la plus remarquable de l'école de peinture nurembergeoise de la seconde moitié du xve s.