Maître de la Légende de sainte Ursule

(Meister des Ursulazyklus)

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre allemand (actif à Cologne entre 1485 et 1520).

Il doit son nom à une suite de 19 toiles (2 ont été détruites et 1 a disparu) exécutées sans doute entre 1495 et 1500 et illustrant la Légende de sainte Ursule. Elles furent peintes sans doute pour l'église Sainte-Brigide de Cologne et sont aujourd'hui dispersées dans le monde entier : Munich, Alte Pin. ; Metternich, coll. von Stedman ; musée de Nuremberg ; Cologne, W. R. M. ; Louvre ; Bonn, Landesmuseum ; Cologne, Diozesan Museum ; autref. Magdebourg, détruite en 1945 ; Londres, V. A. M. Les compositions s'inscrivaient à l'origine dans un cadre architectural, sous une arcature cintrée ; sur le bandeau inférieur, au centre, une inscription était ponctuée de part et d'autre par des donateurs en prière, avec leurs armoiries. Cette disposition primitive existe encore sur les 4 panneaux du Landesmuseum de Bonn et sur celui de Londres (V. A. M.). Le thème de cette légende connut jusqu'au xvie s. une grande popularité : la Suite de Carpaccio (v. 1490) en est l'une des plus célèbres interprétations. Typiquement colonaises et très élégantes, ces gracieuses compositions sont d'une importance particulière du point de vue historique et du point de vue culturel. L'artiste fut confondu par différents historiens avec le Maître de Saint Séverin, dont il se rapproche étroitement, mais qu'il domine par son goût de l'espace en profondeur, son sens de la mise en page et sa sensibilité aux effets de l'ombre et de la lumière. Sa technique, légère, est également toute " moderne ".

Le W. R. M. de Cologne conserve également de sa main une Vierge entourée de saintes, un Retable de saint François et un Christ en croix avec des saints.