Maître de Flore
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Artiste d'origine inconnue travaillant en France à la cour de Fontainebleau dans la seconde moitié du xvie s.
Ce nom a été donné à l'auteur d'une Flore (autref. à Montpellier, coll. d'Albenas ; auj. à San Francisco, California Palace of the Legion of Honour), dont l'atelier aurait produit le Triomphe de Flore (coll. part.). On en a rapproché la Naissance de l'Amour (Metropolitan Museum) et une copie du Concert de la lunette de la salle de Bal de Fontainebleau (Louvre) ainsi que l'Allégorie de l'Abondance (Ravenne, galerie de l'Académie des beaux-arts). Ces œuvres ont servi de base pour attribuer au Maître de Flore quelques dessins, Céphale et Procris (New York, anc. coll. Germain Seligman), l'Annonciation (Albertina) ainsi que de nouvelles peintures (actuellement dans le commerce d'art). Elles révèlent une parfaite connaissance de l'art décoratif à Fontainebleau, l'influence de Rosso, celle de Primatice et de Niccolò Dell'Abate. On peut les situer dans la seconde moitié du xvie s. Il faut remarquer que ces œuvres sont loin de former un groupe cohérent ; il est probable que plusieurs personnalités différentes sont confondues sous le nom de Maître de Flore : l'une pourrait être Giulio Camillo Dell'Abate, fils et collaborateur de Niccolò ; l'autre, Ruggiero de Ruggieri, collaborateur de Primatice, ou encore l'un des Cousin, dont les œuvres sont plus complexes qu'on ne l'avait admis jusqu'ici. Quoi qu'il en soit, toutes les peintures sont caractéristiques du maniérisme précieux et raffiné de la cour de Fontainebleau.