Gustaf Lundberg

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre suédois (Stockholm 1695  – id. 1786).

Il se forma d'abord chez le portraitiste David von Krafft à Stockholm, puis vint en 1717 à Paris, où il eut, entre autres, Rigaud et Largillière pour professeurs. Tenté par le succès de la pastelliste Rosalba Carriera à Paris, en 1720-21, il adopta le pastel, dont il devint un praticien virtuose. À partir de 1720, et durant une vingtaine d'années, il domina le genre du portrait au pastel à Paris et fut submergé de commandes, tant à la Cour qu'auprès de l'aristocratie. En 1741, il devint membre de l'Académie. Ses portraits sont d'une spirituelle vivacité, mais s'attachent peu à la psychologie ; leur composition est soigneusement étudiée, et leurs couleurs sont raffinées ; le bleu azur et le rose (François Boucher, Louvre) dominent. Sa production peinte est peut-être trop abondante, mais ses portraits de femmes, en particulier, illustrent avec bonheur le gracieux idéal de la vie de l'époque rococo (portrait inachevé de Juliana Henck, v. 1750, Stockholm, Konstakademien). Lundberg revint à Stockholm en 1754 et la virtuosité de sa technique fit de lui l'un des portraitistes les plus prisés de cette fastueuse époque. En 1776, il devint directeur de l'Académie des beaux-arts. Ses œuvres figurent notamment au Nm et à la Konstakademien de Stockholm, et au musée de Göteborg.