Bengt Lindström

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre suédois (Storsjö 1925-Sundsvall 2008).

Il fréquente peu de temps l'Académie de Stockholm (1944-45), puis il dessine chez Aksel Jorgensen à Copenhague en 1946, avant de faire un séjour à Chicago (1946-47) et de se fixer à Paris. Il travaille alors dans les ateliers de Léger et d'A. Lhote. En 1949, il débute dans une expression de caractère non figuratif avec un tachisme rythmé et de plus en plus coloré. Il expose en Suède de 1950 à 1959 et participe, à Paris même, à plusieurs expositions de groupe et à des Salons (Réalités nouvelles ; Salon d'octobre, organisé par Charles Estienne). Une exposition particulière à la gal. Breteau en 1958 le révèle enfin et, dès son exposition à la gal. Rive gauche en 1960, il définit son style, à la fois véhément et lyrique, où le visage va s'imposer de plus en plus. Il transcende une réalité dont il saisit moins des aspects particuliers que des types sociaux dans leur fonction morale. Cependant, les titres (Meurtre en Laponie, 1967 ; le Cri, 1967, Paris, M. N. A. M.) ne viennent qu'ultérieurement souligner ses intentions, qui restent strictement plastiques. Lindström ne travaille pas différemment d'un artiste abstrait : il a moins en tête un modèle qu'un type d'expression, et le point de départ de tout tableau est une répartition des masses colorées exprimant un état d'esprit. Parce que Lindström est nordique et qu'il aime les couleurs violentes, on a tendance à l'assimiler aux artistes de " Cobra ", alors qu'il se situe davantage dans la lignée de Munch, de Nolde ou d'Ensor. Lindström est représenté dans les musées suédois, notamment à Stockholm (Moderna Museet), à Malmö et à Göteborg, ainsi qu'à Gand, Ostende, Louisiana (Danemark) et Paris.