Pietro Liberi

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Padoue 1605  – Venise 1687).

Au cours d'une jeunesse très aventureuse, il fit de nombreux et lointains voyages ; la maturité venue, Liberi travailla à Rome, à Sienne, à Parme et fut ainsi en contact avec les courants les plus évolués de la culture baroque italienne. Grâce à ces nombreuses expériences et à ses études de Raphaël et de Michel-Ange, il réussit, à son arrivée à Venise en 1643, à s'imposer comme l'un des meilleurs représentants d'un goût classique (il copia et même pasticha Titien et Guido Reni) tant par ses sujets profanes que par ses inventions décoratives. Il reçut dès lors de nombreuses commandes officielles (Bataille des Dardanelles, 1656-1658, Venise, Palais ducal) et fut appelé à de nouveaux voyages en Autriche et en Allemagne (1658-59) ; peignant de vastes compositions religieuses (le Serpent de bronze, cathédrale de San Pietro in Castello ; le Déluge, 1662, église S. Maria Maggiore de Bergame ; Annonciation, Venise, église de la Salute ; Mariage mystique de sainte Catherine, Vicence, église S. Caterina) ou des toiles mythologiques d'une paisible sensualité (Diane et Actéon, Berlin, musées ; Angélique et Médor, toilette d'une dame, Munich, château de Schleissheim).

Son fils Marco ( ? v. 1644-documenté jusqu'en 1691) , qui travailla à Venise et à Vienne, compte parmi ses imitateurs.