baron Henri Leys

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre belge (Anvers 1815  – id.  1869).

Élève de l'Académie d'Anvers, il achève sa formation à Paris dans l'atelier de Delacroix (1835) et regagne la Belgique ; adepte d'un romantisme dramatique voisin de celui de P. Delaroche (la Furie espagnole à Anvers en 1576, Bruxelles, M. R. B. A.), il s'en éloigne après 1840. Un voyage aux Pays-Bas et en Allemagne (1852) le confirme, sous l'influence des maîtres anciens (Dürer, Cranach, Holbein, Metsys, Bruegel), dans son évolution vers un réalisme précis, au dessin volontiers archaïsant (portrait de Lucie Leys, 1865, musée d'Anvers ; Madame Leys-Van Haren, 1866, id.). La reconstitution historique est poussée à son comble dans de nombreux tableaux à la mise en page complexe, foisonnants de personnages et de détails bien ordonnés, surtout inspirés par l'histoire et la vie artistique des Flandres (Visite de Dürer à Anvers en 1520, 1855, id. ; la Fête de la gilde de Saint-Luc, 1858, id. ; l'Atelier de Frans Floris, 1868, Bruxelles, M. R. B. A.). Ce parti délibérément traditionnel ne doit pas faire oublier la qualité précieuse du dessin et de la couleur, d'une probité de primitif. On doit aussi à Leys d'importantes décorations pour sa propre demeure (1855, auj. à l'hôtel de ville) et pour l'hôtel de ville d'Anvers (1863-1869, inachevées). Leys est représenté par de nombreuses toiles aux musées d'Anvers et de Bruxellestice.