lord Frederic Leighton

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre britannique (Scarborough, Yorkshire, 1830 – Londres 1896).

Fils d'un médecin connu, ayant reçu une excellente éducation classique, il illustra parfaitement l'Académisme et le retour à l'Antiquité gréco-romaine de la fin du xixe s. en Angleterre. Il se forma en voyageant à travers toute l'Europe, son maître le plus important étant le nazaréen Steinle (1849-1852) ; il étudia également en Italie (1852-1855) et à Paris. Son gigantesque tableau intitulé la Madone de Cimabue portée en procession à Florence (1855, Londres, Buckingham Palace), acheté par la reine aussitôt qu'exposé, causa une énorme sensation. Le succès de Leighton ne fit que s'amplifier par la suite et il occupa dans la société une place éminente et respectée. Élu A. R. A. en 1864 et R. A. en 1868, il fut nommé président en 1878 et anobli en 1896. Ayant d'abord pris ses sujets dans l'histoire sainte, les temps médiévaux et la littérature, il retourna progressivement vers l'Antiquité (Hercule combattant la mort pour le corps d'Alceste, 1871, coll. part.). C'est sur ce type de toiles que repose aujourd'hui sa réputation (le Jardin des Hespérides, 1892, Port Sunlight, The Lady Lever Art Gal. ; Flaming June, 1895, Ponce, Porto Rico, Museo de Arte). Il est l'auteur de 2 fresques décoratives du V. A. M. de Londres : les Arts industriels appliqués à la paix et la guerre. Son style, d'une correction scrupuleuse, inspiré de la Grèce et de la Renaissance italienne, doit beaucoup à la minutie avec laquelle il préparait la toile définitive (esquisse monochrome, nombreuses études de détail et d'ensemble de figures, nues puis drapées). Sa résidence et son atelier à Londres ont été transformés en musée. Une rétrospective a été consacrée à Leighton (Londres, Royal Academy) en 1996.