Claude Lefebvre

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Fontainebleau 1632  – Paris 1675).

Élève d'abord de son père, Jean I Lefebvre, et de Claude Dhoey, il étudie à Fontainebleau et fréquente ensuite l'atelier de Le Sueur, puis celui de Le Brun, qui le fait travailler aux figures de ses grandes compositions. Après quelques essais dans la peinture religieuse, il se tourne définitivement vers le portrait, d'abord marqué par l'exemple de Philippe de Champaigne, puis par celui de Le Brun. Il passe de la construction rigoureuse du premier à une présentation plus libre et naturelle, rejoignant même à la fin de sa vie (sous l'influence du portrait à l'italienne d'un Carlo Maratta?) le type du portrait animé baroque. Ses œuvres furent très recherchées de l'aristocratie, qui vantait leur ressemblance ; aussi Lefebvre eut-il une production abondante, mais dont il reste peu d'exemples peints. Il semble bien que le voyage en Angleterre signalé par d'Argenville soit une légende : peut-être y a-t-il eu confusion avec un autre portraitiste, Roland Lefebvre, dit " de Venise ". Claude Lefebvre fut reçu à l'Académie en 1663 ; son morceau de réception (Portrait de Colbert) est à Versailles. Les portraits de l'artiste se limitent souvent au buste du modèle : la présentation est sobre ; le visage, en général, de trois quarts. On peut voir des exemples de son œuvre à Versailles (Portrait de Charles Couperin et de sa fille), au musée Carnavalet (Madame de Sévigné), au musée d'Orléans (Portrait dit " de Le Nôtre "), de Caen (Portrait d'homme), de Metz (Portrait de N. E. Olivier, 1661), de Strasbourg (Portrait d'Hugues de Lionne), et au musée de La Nouvelle-Orléans (impressionnant portrait à mi-corps du jeune Louis XIV) ; le célèbre double portrait du Louvre, dit " Un précepteur et son élève ", est aujourd'hui retiré à l'artiste.