James Guitet

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre et graveur français (Nantes 1925).

Il étudie à l'école des Beaux-Arts de Nantes de 1942 à 1945 et aborde la peinture non figurative en 1948. Il participe au Salon des Réalités nouvelles dès 1953 et fait sa première exposition en 1954 à la gal. Arnaud (Paris), où il continuera régulièrement à montrer ses œuvres. Il pratique d'abord une peinture géométrique en aplats, mais s'attache bientôt à la recherche d'effets de matière et met au point une technique particulière à base de caséine, qui lui permet d'obtenir en relief les équivalents des textures de matières ligneuses ou pierreuses. Il traduit dans des compositions austères, mais délicatement nuancées, les structures fortement architecturées de la constitution physique du monde afin de créer ce qu'il a appelé " une géologie imaginaire dans un espace imaginaire ". Plus tard, il revient à la peinture traditionnelle sur toile, en se livrant au " jeu dialectique des surfaces lisses et des reliefs rugueux ". De même, en gravure, il utilise, simultanément, les techniques habituelles, comme le burin, et des procédés nouveaux, par l'encrage des textures de matériaux naturels ou fabriqués (comme les étoffes), réalisant ainsi dans ce domaine son expression personnelle, qu'il a adaptée aussi à la création d'objets mobiliers et à l'architecture (Textigravure, 1961). En 1969-70, il travaille pour les manufactures nationales de Sèvres et des Gobelins. Ses recherches l'amènent à décorer le hall d'entrée d'un immeuble parisien (1971) et à construire une maison près de Montréal (1972). Son œuvre est représenté dans les musées de Paris (M. A. M.), Marseille, Nantes, Toulouse, Helsinki, Prague.