Francesco Furini

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Florence v. 1600  – id. 1646).

Il se forma dans le milieu académique de Biliverti et de Matteo Rosselli, et sa formation fut complétée par un voyage à Rome (où il retrouva son compatriote Giovanni da San Giovanni avec lequel il collabora) et un autre à Venise. Il reçut la prêtrise vers 1633 sans abandonner pour autant la peinture, qu'il pratiqua dans sa paroisse de S. Ansano in Mugello. Mais la riche clientèle qu'il s'était assurée en peignant de préférence des toiles à sujets mythologiques (Mort d'Adonis, musée de Budapest ; Hylas et les nymphes, Florence, Pitti), allégoriques (la Peinture et la Poésie, 1626, Florence, Pitti) ou religieux (Adam et Ève, id. ; Loth et ses filles, Prado ; Madeleine, Vienne, K. M. ; Sainte Lucie, Rome, Gal. Spada ; Saint Jean l'Évangéliste, Lyon, M. B. A.), où dominait le nu féminin dans des poses langoureuses, le convainquit assez rapidement de retourner à Florence. La peinture de Furini, alanguie et enveloppée de vapeurs bleutées, ne se situe pas dans le courant du réalisme toscan de son époque, plus appliqué que vraiment original, mais demeure l'expression d'un idéalisme sophistiqué imprégné d'érotisme. Outre quelques tableaux d'église et les peintures déjà citées, l'œuvre de Furini comprend 2 fresques peintes en 1639 pour le Museo degli Argenti du palais Pitti, à la gloire de Laurent le Magnifique, et une série de dessins d'une grande sensibilité (Offices, cabinet des Dessins).