Frederik Wilhelm Carlsen, dit Wilhelm Freddie

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre danois (Copenhague 1909-id. 1995).

Après une période abstraite, il subit l'influence de Salvador Dali dans des toiles qui font scandale : Monument à la guerre (1936, musée de Silkeborg). Son exposition personnelle de 1937 à Copenhague s'intitule " Sex-surreal " : il y présente des " intérieurs sado-masochistes " et des " objets " comme Sex-paralysappeal et Portrait interne de Grace Moore (Copenhague, coll. part.). Le scandale est tel que la police ferme l'exposition, fait condamner l'artiste à dix jours de prison ferme et confisque ses œuvres, qui ne sont sorties du musée de Criminologie de Copenhague qu'en 1963, à la suite d'un procès difficile. Freddie ne peut participer à l'Exposition internationale du Surréalisme à Londres, en 1936, ses œuvres ayant été saisies à la frontière. Méditation sur l'amour anti-nazi (1937) lui vaut d'être interdit de séjour en Allemagne, et son exposition de 1940 à Copenhague, visitée par 20 000 spectateurs, est l'occasion de menaces de mort. L'artiste s'est réfugié en 1944 en Suède, où il a vécu jusqu'en 1950. Dans sa Promenade au front (1943), les formes visqueuses atteignent à l'horreur. Freddie est l'auteur de deux courts métrages de cinéma : Refus définitif d'une demande de baiser (1949) et les Horizons mangés (1950). Il participe à la plupart des expositions surréalistes. Lié au groupe de la revue Phases à partir de 1953, il vit quelques années en France avant de s'installer de nouveau à Copenhague. En 1970, il reçoit la médaille Thorvalden. En 1971, il obtient une commande de l'État pour un décor à l'école de Vallensbaek. En 1973, Freddie a participé à toutes les expositions organisées sur le Surréalisme en Scandinavie, France, Suisse et Italie. En 1989, une rétrospective lui est consacrée à Copenhague (S. M. F. K.), à Stockholm (Liljevalchs) en 1990.